Escòla Gaston Febus - Edicions RECLAMS
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Nous connaissons tous plus ou moins les douze travaux d'Hercule et la légende de Pyrène. Mais leurs aventures, d'abord transmises oralement, ont évolué au cours des siècles. Dans ce livre, l'autrice, Anne-Pierre Darrées, ne cherche pas les versions originales – ce serait impossible – mais plutôt la place de ces récits dans la vie des Grecs. Et, peut-être, comprendre pourquoi les Gascons ont conservé cette filiation. Les Gascons sont fils du grand Hercule et de la noble Pyrène, disait Guillaume Ader au XVIIe siècle.
Ainsi l'autrice raconte chaque travail puis précise les symboles contenus. Nous suivons Hercule depuis son premier travail – Tuer le lion de Némée – quand le héros doit prouver à tous sa valeur d'homme jusqu'au douzième – capturer Cerbère, le gardien des enfers – quand Hercule doit vaincre la peur de la mort. Et nous comprenons que les douze travaux sont une initiation pour devenir un homme libre. En effet, dans les deux premiers, Hercule emploie la force pour vaincre, puis, il apprend la patience, la persévérance, la maitrise des émotions... il élargit sa conscience.
La lecture est aisée, fluide et la forme pédagogique. Le livre est bilingue. Chaque travail est illustré d'un dessin de Margot Raillé.
Nous le savons, Michel Camelat (1871-1962) est un écrivain, un auteur qui possède le génie de l'écriture. Bien sûr, ses récits de vie quotidienne (vita vitanta) sont des témoignages de morceaux de vie d'un coin de montagne, Arrens en Lavedan, où il est resté presque tout le temps. Mais la façon de conter est fine, délicate ; la narration simple et le style clair, élégant. Il se garde de juger les personnages, décrivant les situations avec une vraie sobriété et, finalement, une grande noblesse. Camelat est discret, modeste, tout en étant un maitre écrivain. Sa langue reste un exemple.
Jean Salles-Loustau, qui fit en 1991 une thèse remarquée sur Michel Camelat, nous a préparé une version complète et bilingue, de cinquante récits, traduits donc en français (seul le tome 1 est sorti). Parfois, les thèmes paraissent vieillots, passés de mode. Ainsi, pourtant, nous pouvons cheminer auprès de nos aïeux, aller à la rencontre de nos racines et même, apprécier notre langue. Et comme Italo Calvino nous le dit dans Perché leggere i classici [Perquoi lire les classiques] : Un classico è un libro che non ha mai finito di dire quel che ha da dire. [Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu'il a à dire.]
Vous aimez jouer avec la langue occitane ? Alors Isabèu de la Valea devrait vous plaire ! L'auteur, Eric Gonzales, nous emmène dans des récits d'une diversité incroyable. Certains textes sont très courts, d'autres plus longs. Certains sont réalistes, d'autres fantastiques. Et tout au long des nouvelles, on a l'impression de cheminer de la narration traditionnelle vers un quelque chose de débridé, du récit réaliste au récit fantaisiste.
Le sérieux, l'humour, la gravité, la légèreté, l'étrange, vous trouverez tout cela dans ces nouvelles. Jo e Arnauda raconte une belle histoire d'un amour secret, Cent-dètz ans la fin d'un homme d'un autre temps, d'une autre langue, L'agraula renoue avec les malédictions anciennes, La con.hession d'un viatjador espaciotemporau vous parle d'un amour spacio-temporel ! Etc. etc.
Pour en savoir un peu plus, lisez l'article La nouvelle un genre qui sied aux Gascons.
Et achetez ce livre que vous dévorerez sûrement.
Daniel se réveille à 4h25 du matin dans une chambre d'hôpital. Viral, le livre écrit en français par Serge Javaloyès, relate deux mois passés dans ce lieu clos, aux murs bleus et avec une fenêtre. Parfois, il passe une buse. L’idée de la mort le côtoyait à chaque instant. Il se sentait cerné. Il n’avait comme seule échappatoire que la fenêtre et le paysage qui s’offrait à lui. Pourtant, ce n'est pas tout à fait ça. Daniel se souvient du temps passé, d'événements, d'amours. Et il écrit tout ça sur un cahier.
Viral est un roman intime, profond, intense. La maladie est présente, comme un contexte, un quelque chose qui contraint, un quelque chose qui permet aussi de revoir des amis d'avant, un quelque chose qui permet de se souvenir. Et l'amour de Sandra, sa femme, est le lien fort, puissant, à la vie.
Face à la lenteur des jours d'hôpital, le rythme du livre est vif, soutenu. Un roman d'importance.
Trente poèmes courts intercalent l'occitan et le français. Trente poèmes où la langue interroge la langue, où on assiste à un va-et-vient entre les deux langages, sans frontière claire.
La Périgourdine Adeline Yzac n'est pas à son coup d'essai. Depuis Les larmes de mon père (1995) et D’enfança d’en fàcia (1998), on compte plus de trente livres et quatre prix littéraires.
Les mots semblent arriver natruels, sauvages et, comme par enchantement, ils s'apprivoisent, se composent. D'ailleurs, l'autrice le dit elle-même :
le poème |
lo poèma |
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