N° 854 / 2020 - Reclams

Amie

Je t'écris pour te dire un grand merci du cadeau. La petite et charmante statue me plait beaucoup. Sur mon vieil écritoire, caressé par la lumière du jour ou les rayons du soleil printanier, trône Thot, le dieu égyptien des poètes.

Ô Thot, tu n'es pas ici pour me métamorphoser en véritable écrivain ! Je me contente, écrivaillon de hameau, en trébuchant sur les mots, de faire savoir ma façon de concevoir la vie, de crier contre l'injustice et la folie des hommes, de refuser que notre langue soit réduite à l'état de langue morte. Sans aucune prétention, j'ajoute une petite pierre à notre édifice avec une quantité de faux-pas. c'est vrai ! Il reste du pain sur la planche !

Amie, avec ce sympbole bienvenu, c'est ta pensée et ton sourire complices qui m'accompagnent sur le chemin difficile de l'écriture.

Editorial 854

En temps de confinement, nous voyons que la lecture devient de plus en plus importante, au moins pour ceux qui n'ont pas à sauver des vies, à travailler sans cesse ni repos, ceux qui nous permettent de vivre plus ou moins comme avant que le Covid-19 ait fait tant de dommage, et qui en fait encore, hélas. À cause de cela, nous nous sommes empressés de préparer la revue. Ces Reclams font valoir la diversité de la création littéraire gasconne et aussi des pays d'Oc. Comme toujours, nous essayons de concilier les auteurs du XXe siècle comme André Pic et Ismaël Girard et les nouvelles plumes comme Daniel Lamaison dont le recueil de poésie sera publié cette année. Joachim Blasco, professeur d'espagnol à La Réunion, nous a envoyé un article sur la disparition de l'écrivain et cinéaste Luis Sepúlvida, mort du Covid-19. Nous avons aussi essayé de répondre aux attentes des lecteurs des Reclams quand ils ont répondu à notre enquête, en ajoutant un lexique à quelques textes présentés ici. Il faut espérer que la pandémie ne sera qu'un mauvais rêve. Même si, à ce que l'on voit, on n'est pas au bout.

Serge Javaloyès et Maurice Romieu